J&A CONSEILLE KORELYA CAPITAL ET CERTAINS INVESTISSEURS HISTORIQUES DANS LE CADRE DE LA NOUVELLE LEVÉE DE FONDS DE VESTIAIRE COLLECTIVE

Joffe & Associés conseille Korelya Capital et certains investisseurs historiques (Balderton Capital, Bpifrance Participations, Eurazeo, IdInvest, CondeNast et Vitruvian) dans le cadre de la nouvelle levée de fonds de 59 MEUR de Vestiaire Collective, leader mondial de la mode d’occasion.

Vestiaire Collective lève 59 millions d’euros pour développer la mode d’après

Par Anais Richardin

Vestiaire Collective boucle une nouvelle levée de fonds auprès de trois nouveaux actionnaires et des investisseurs historiques. L’enveloppe de 59 millions d’euros permettra à la plateforme spécialisée dans le seconde main de luxe de s’attaquer à la Corée et au Japon et de doper sa croissance aux Etats-Unis.

La valse des méga levées serait-elle en train de reprendre ? Après la disette, les annonces d’investissements commencent à affluer de nouveau et Vestiaire Collective rejoint la danse. La société, qui a pour habitude de boucler de grosses levées à un rythme assez soutenu (15 millions d’euros en 2013, 33 millions d’euros en 2015, 58 millions d’euros en 2017, 40 millions d’euros en 2019) annonce une nouvelle opération à 59 millions d’euros. Trois nouveaux investisseurs (Korelya Capital, Vaultier7 et Cuir Invest) rejoignent les investisseurs historiques qui remettent également au pot. Le CEO Max Bittner, qui a pris la tête de l’entreprise fin 2018 en succédant au cofondateur Sébastien Fabre, participe également à ce tour de table.

Dans le contexte de crise actuel, où les porte-monnaies prennent la poussière, laissés à l’abandon dans des sacs que l’on n’utilise plus, beaucoup émettent le voeu que notre rapport à la consommation en ressorte changé, grandi. Alors que notre relation à notre CB pourrait s’en trouver bouleversée, la place de marché dédiée aux vêtements et accessoires de luxe entend bien tirer son épingle du jeu de la mode durable.

« Alors que nous prenons tous du recul et réfléchissons à notre mode de vie, nous sommes persuadés que les modes de consommation sont sur le point de connaître une profonde mutation, et les plateformes C2C ont un rôle important à jouer à cet égard. Nous voyons dans Vestiaire Collective un leader émergent et un catalyseur de cette évolution » , commente Paul Degueuse, General Partner de Korelya Capital.

Et si les frenchies de Vestiaire Collective bouclent un nouveau tour, c’est aussi parce que le plateau de jeu a bien changé depuis le lancement de l’entreprise en 2009. La mode du seconde main ayant poussé de nouveaux joueurs offensifs à rejoindre la partie. En bonne place : Vinted, la plateforme lituanienne qui a levé 128 millions d’euros en fin d’année dernière et qui se bat sur tous les fronts « grand public » de la déco à la beauté en passant par la mode à tous prix. La plateforme annonce 11 millions de membres, là où Vestiaire Collective, lancée quatre ans plus tôt, en annonce 9 millions.

De la mode jetable à la mode durable

Et pour séduire de nouveaux utilisateurs et utilisatrices, il faut les moyens de communiquer, de développer de nouvelles fonctionnalités er d’étoffer le catalogue de produits disponibles. Et c’est sur son nouvel actionnaire Vaultier7 que la plateforme française compte s’appuyer pour « débloquer davantage de produits de luxe sous-utilisés pour répondre à la demande des acheteurs du monde entier« , indique-t-elle dans un communiqué.

Déjà largement présente à l’international, avec une très large part de transactions transfrontalières (80%), l’entreprise entend ainsi séduire de nouveaux marchés comme la Corée et le Japon, et s’appuiera sur Korelya Capital pour y parvenir. Une stratégie qui cohabitera avec un déploiement ambitieux sur le marché américain. « Nous croyons fermement que Vestiaire Collective, une entreprise dotée d’une équipe de management remarquable et d’un immense potentiel de croissance, puisse devenir le leader mondial de son secteur » , estime Frank Boehly, président de Cuir Invest.

Conseil Juridique : Joffe & Associés (Thomas Saltiel, Oceane Christmann)

JOFFE & ASSOCIES CLASSÉ POUR 8 EXPERTISES PAR LE LEGAL 500 – EDITION 2020

J&A est désormais classé pour 8 expertises :

Thomas Lepeytre est reconnu comme « leading individual » dans la pratique  LUXURY GOODS

Romain Soiron est reconnu comme « leading individual » dans la pratique SPORTS.

Nous remercions nos clients pour leurs témoignages, nos équipes pour leur engagement et leur travail et le Legal 500 pour sa reconnaissance de la qualité de nos services.

DELICATE BALANCE BETWEEN PREVENTION AND BUSINESS WHAT IS THE RISK FOR EMPLOYERS?

Read our Article in PDF

 

Muriel Pénicaud, Minister of Labour, brushed aside the fear expressed by business leaders of being the target of criminal prosecution from their employees kept at work and contaminated by Covid 19 It would be a « false debate » and there would be no « need to transform the law ».

 

This statement may seem a little hasty when the employer can in fact be prosecuted for offences of
negligence or recklessness towards employees such as endangering the life of others or involuntary homicide or injury.

 

The criminal liability regime differs depending on whether it is the employing entity itself or the
individual legal representative that is targeted A duty of care is requested for the legal entity and a simple neglect could trigger its criminal liability whereas a gross misconduct is sought to hold the legal
representative of the entity criminally liable.

 

Hence while she seemed to evacuate the criminal risk for employers the Minister of Labor recalled the
general obligations of prevention and guarantee of the health and safety at work incumbent upon employers in these times of epidemy.

 

Against the coronavirus, the employer is called upon to implement any possible prevention measures,
although it is a new and still little known risk In this respect, the Ministry has recalled to employers a series of general recommendations update their internal document on occupational risk assessment in including the Covid 19 and even the epidemic risk along with the staff representatives and the occupational medical services, implement teleworking ensure reinforced cleanings and barrier gestures etc..

 

Beyond this general framework pursuant to which the employer can be held civilly and criminally liable, the Ministry of Labor has begun to publish supplemental recommendations by trade, in practical health
prevention sheets against the coronavirus that employers are urged to follow for the relevant sectors of
activity.

 

The first three recommendation sheets released last Friday, March 27 concern shop cashiers bakeries and delivery drivers Three new sheets published on March 31 concern work in car garages, agricultural activities and retail shops They discuss safety distances, cleaning instructions and possible alternative actions to avoid contamination (careful and reinforced cleaning organization of flows of customers or of loading unloading replacement of the customer’s signature upon delivery by a photo, contactless payment etc).

 

Nine other sheets are to be published and will cover the activities of monitoring and safety cleanliness
crematorium/ funeral homes, distribution of fuel and car garage, maintenance with health risk plumbing
ventilation, etc cooks home help and personal services, ambulances, logistics or banking and insurance
activities.

 

The aim is to allow the continuation of the concerned businesses by specifying to employers what they are expected to do The respect of these recommendations will be crucial in assessing employers’ compliance with their prevention and safety obligations towards their employees in case they were to face litigations in the future.

 

Our Firm is available for any advice on health and safety compliance especially in the current context.

 

Advise Joffe & Associés : Blaise DELTOMBE

NOUVELLES RECOMMANDATIONS CIBLÉES DU MINISTÈRE DU TRAVAIL EN MATIÈRE D’HYGIÈNE ET SÉCURITÉ

Lire l’article en PDF – Mémo mars 2020 – Social

 

Muriel Pénicaud, Ministre du travail, a récemment balayé d’un revers de la main la peur exprimée par des chefs d’entreprise d’être la cible de poursuites pénales de leurs salariés maintenus au travail et contaminés par le Covid 19 Il s’agirait d’un « faux débat » et il n’y aurait pas « besoin de transformer le droit ».

 

Cette affirmation apparaît un peu rapide alors que l’employeur peut effectivement être poursuivi pour des délits de négligence ou d’imprudence à l’encontre de salariés, comme la mise en danger de la vie d’autrui, l’homicide involontaire ou les blessures involontaires.

 

Le régime de mise en cause de la responsabilité pénale de l’employeur diffère selon qu’il s’agit de la société personne morale ou de son représentant légal personne physique Une obligation de prudence s’impose à la personne morale dont la simple négligence pourra entraîner la condamnation pénale, là où il faudra une faute caractérisée pour entraîner celle de la personne physique.

 

Ainsi, tout en semblant évacuer le risque pénal pour les chefs d’entreprise, la Ministre du travail a bien rappelé les obligations générales qui incombent aux employeurs en matière de prévention et de garantie de la santé et de la sécurité de leurs salariés en cette période de risque épidémique.

 

Contre le coronavirus, l’employeur doit ainsi mettre en oeuvre toutes les mesures de prévention nécessaires même s’il s’agit d’un risque nouveau et encore difficile à appréhender pleinement A ce titre, le Ministère a adressé aux employeurs une série de recommandations générales mettre à jour l’évaluation des risques en intégrant le Covid 19 et le risque épidémique dans leur document unique, en lien avec les représentants du personnel et la médecine du travail, mettre en place le télétravail, assurer des nettoyages renforcés, le respect des gestes barrières, etc.

 

Au delà de ce cadre général, au regard duquel la responsabilité civile et pénale de l’employeur pourrait bien être engagée, malgré ce qu’en a dit Muriel Pénicaud, le Ministère du travail a commencé à publier des recommandations supplémentaires, par métier, sous forme de fiches pratiques de prévention sanitaire contre le coronavirus que les employeurs sont instamment invités à suivre dans les secteurs d’activité concernés.

 

Les trois premières fiches, mises en ligne vendredi 27 mars, concernent le travail en caisse, en boulangerie et la profession de chauffeur livreur Trois nouvelles fiches publiées le 31 mars concernent le travail dans les garages automobiles, les activités agricoles et le travail dans les commerces de détail Il y est question des distances de sécurité, des consignes de nettoyage et des gestes de substitution possibles pour éviter la contamination (nettoyages soigneux et renforcés, organisation des flux de clients ou de chargement-déchargement, remplacement de la signature du client livré par une photo, paiement sans contact, etc.

 

Neuf autres fiches métier sont à paraître et concerneront les activités de la surveillance et sécurité, de la propreté, des crématorium/funérarium, la distribution de carburant et garage automobile, la maintenance avec risque sanitaire (ventilation, etc les cuisiniers, l’aide à domicile et les services à la personne, les ambulanciers, la logistique, ou encore les activités de banque et assurance.

 

Il s’agit de permettre la poursuite des activités concernées en précisant aux employeurs ce qui est attendu d’eux. L’application de ces recommandations sera cruciale pour l’appréciation du respect par les employeurs de leur obligation de prévention et de sécurité vis à vis de leurs salariés, en cas de procédures contentieuses futures.

 

Le Cabinet est à votre disposition pour tous conseils de mise en conformité en matière d’hygiène et de sécurité en particulier dans le contexte actuel.

 

Conseil Joffe & Associés : Blaise DELTOMBE