RENFORCEMENT DES CONTRÔLES DE LA CNIL – VIGILANCE AVEC LES COOKIES DE MESURE D’AUDIENCE

Par Mathieu GAUDEMET, Delphine GASNE FRYE & Romain SOIRON

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La CNIL a récemment partagé les thématiques prioritaires de contrôle pour l’année 2021 et annonce le renforcement des contrôles concernant le respect des règles applicables aux cookies et autres traceurs. Plus précisément, à partir du mois d’avril 2021, la CNIL prévoit d’étendre ses contrôles afin de vérifier les règles relatives au recueil du consentement.

 

Pour rappel, l’article 82 de la loi Informatique et Libertés transpose en droit français l’article 5.3 de la directive ePrivacy et prévoit l’obligation, sauf exception, de recueillir le consentement des internautes avant toute opération d’écriture ou de lecture de cookies et autres traceurs. Sur ce fondement, la CNIL a adopté de nouvelles lignes directrices et recommandations portant sur l’usage des cookies.

 

Bien que certains en soient exemptés, la majorité des cookies nécessitent le recueil préalable du consentement de l’internaute.

 

Lorsque le consentement est requis, il doit être recueilli préalablement au dépôt et/ou à la lecture des cookies et être libre, spécifique, univoque, éclairé, manifesté par une déclaration ou par un acte positif clair. L’internaute doit pouvoir retirer son consentement à tout moment.

 

Parmi les cookies qui ne requièrent pas le recueil préalable du consentement, les outils destinés aux statistiques de fréquentation font l’objet d’une attention particulière. Bien que leur utilisation soit largement répandue, il est nécessaire d’en faire un usage prudent car le régime d’exemption est limité. En effet, les outils de mesure d’audience ne peuvent être exemptés que si leur usage est limité à la mesure de l’audience du site pour le compte exclusif de l’éditeur et, que les données statistiques restent anonymes. Ainsi, dès que les données sont transmises à un tiers ou lorsque les cookies permettent le suivi global de la navigation de l’utilisateur, il n’est plus possible de bénéficier de l’exemption. Il sera dès lors nécessaire de recueillir le consentement de l’internaute.

 

Notre Cabinet suit avec une attention particulière ces problématiques CNIL et accompagne l’ensemble de ses clients dans leur démarche de mise en conformité, en proposant par exemple d’établir un état des lieux et de personnaliser un document didactique destiné aux webmasters afin qu’ils procèdent aux adaptations nécessaires au respect du RGPD.

Lignes directrices SFDR et Taxonomy

Par Olivier DUMAS (co-auteur : Nicolas DESMATS)

 

L’objectif du présent document est de fournir une synthèse sur les modalités de mise en conformité avec les Règlements (UE) 2019/2088 du 27 novembre 2019 et (UE) 2020/852 du 18 juin 2020 (ci-après défini les « Règlements SFDR et Taxonomy »).  Par ailleurs, ce document souhaite également mettre en lumière les principales conséquences de cette mise en conformité pour les acteurs des marchés financiers en Europe au sens entendu par le Règlement SFDR.

 

Lignes directrices SFDR Taxonomy

 

Cubyn stocke un quatuor de nouveaux investisseurs

CFNEWS
– 10 conseils

 

Le logisticien dédié au e-commerce, en passe de se doter de nouveaux entrepôts en région parisienne et à Madrid, ouvre son capital contre 35 M€ à Eurazeo (Idinvest), Bpifrance Large Venture, First Bridge et Fuse Venture.

 

Alors que la crise sanitaire a dopé les ventes en ligne de produits, en hausse de 32 % en France en 2020 selon la Fevad (fédération e-commerce et vente à distance), Cubyn triple pratiquement la taille de sa levée de 12M€ de l’été 2019 (lire ci-dessous). Le logisticien dédié au e-commerce accueille Eurazeo (Idinvest) et Large Venture de Bpifrance en chefs de file d’un tour de 35 M€. Le fonds parisien First Bridge Ventures, porté par le milliardaire hong-kongais Adrian Cheng, les suit avec un ticket inférieur, confirmant son activité dans l’Hexagone après avoir misé sur Tiller l’été dernier, vendu depuis, et sur Chefclub il y a deux mois (lire ci-dessous). Le britannique Fuse Venture, dirigé par Spyro Korsanos, ancien de Rocket Internet / Global Founders Capital, fait lui aussi son entrée, tandis que les historiques DN Capital360 CapitalVille de Demain, autre véhicule de Bpifrance, et BNP Paribas Développement remettent au pot. Seul Partech, impliqué lors de l’amorçage et du premier tour, ne suit pas.

 

Grosses levées américaines

 

Adrien Fernandez Baca, Cubyn

Adrien Fernandez Baca, Cubyn

 

« Nous cherchions entre 15 et 20 M€ seulement et des fonds capables à la fois de nous accompagner à l’international et de réinvestir aux tours suivants », explique le président Adrien Fernandez-Barca, co-fondateur avec le directeur technique Mathieu Lemaire, accompagnés dans leur recherche par la banque d’affaires Clipperton. L’intérêt des investisseurs pour Cubyn fait écho aux levées des américains ShipMonk, financé par Summit Partners et Periphas Capital (growth et LBO) à hauteur de 255 M$ depuis trois mois, et ShipBob, à qui Softbank Vision Fund a consacré 68 M$ il y a six mois.

 

Nouvel entrepôt à Madrid

 

Le repositionnement l’été 2019 vers une activité de logisticien à part entière semble avoir porté ses fruits puisque le volume d’affaires traité atteint 250 M€ en 2020, soit un chiffre d’affaires de l’ordre de 25 M€ selon nos informations. Dans ce modèle, Cubyn stocke dans son entrepôt les articles des e-commerçants comme BackmarketRakutenFnacFittrach et Chefclub, et prend en charge la préparation, l’emballage et l’expédition des commandes. À chacune de ces étapes, la technologie optimise le processus via des algorithmes ou des robots. « Un changement structurel s’opère dans les habitudes de consommation profitant au e-commerce et donc mécaniquement aux e-logisiticiens. D’autant plus que les acteurs traditionnels ont eu du mal à gérer cette hausse des volumes en raison en particulier d’un gros manque de capacité », avance l’entrepreneur. Le spécialiste de la logistique à la demande remplacera dans les prochains mois son entrepôt actuel de Gennevilliers par un nouveau centre de 25 000 m² en région parisienne, et s’apprête à en ouvrir un à Madrid destiné à couvrir l’Espagne et le Portugal. Un premier pas en Europe qui devrait précéder des lancements en ItalieRoyaume-Uni et Allemagne dans les 18 mois. La start-up parisienne espère pratiquement doubler son effectif à 165 personnes cette année.

 

Les intervenants de l’opération CUBYN

 

RED Horticulture éclaire son premier tour

Le créateur d’un système d’éclairage intelligent pour les serres lève environ 2 M€ auprès de Demeter, lead, pour accélérer sa commercialisation.

 

Dans la culture en serre, beaucoup de paramètres comme l’irrigation, l’humidité ou encore la concentration en CO2 sont contrôlés par le maraîcher, mais selon RED Horticulture le contrôle de la luminosité n’est pas encore assez maîtrisé. C’est donc sur ce secteur que la jeune pousse s’est positionnée en mettant au point un système d’éclairage intelligent. Pour accélérer sa commercialisation, elle lève 2,5 M€ auprès de Demeter et d’investisseurs historiques, le montant contient une part de non-dilutif mais les fondateurs ont tenu à rester discret sur le détail. Une première levée de 100 K€ avait eu lieu en décembre 2018, auprès de deux business angels. Ce sont deux ingénieurs issus de l’INSA Lyon, Yassine El Qomri et Louis Golaz après un avoir travaillé respectivement chez Mitsubishi et Poma, un spécialiste de l’ingénierie mécanique, qui ont fondé en 2018 la start-up.

 

Éclairage intelligent

 

Yassine El Qomri, Red Horticulture

Yassine El Qomri, Red Horticulture

 

La phase de commercialisation a débuté en 2019. Les fondateurs ont élaboré leur solution auprès d’agriculteurs, notamment Yassine El Qomri, président de RED Horticulture qui développe la R&D depuis près de cinq ans. « En maitrisant correctement la lumière, sa couleur et son intensité : on peut augmenter la plus-value de la production d’une serre, affirme Yassine El Qomri. La photobiologie nous renseigne sur l’impact de la lumière sur les plantes, on peut ainsi contrôler la croissance, le rendement, le goût, le taux de sucre et même la concentration de certaines molécules d’intérêt spécifiques à certaines plantes. » Un éclairage précis pouvant provoquer une réponse déterminée, la jeune pousse a déjà préprogrammé, via un logiciel propriétaire, l’illumination de certains végétaux. Le modèle de commercialisation comprend donc la vente des luminaires mais aussi un abonnement à leur plateforme « Solstice », sur lequel le maraîcher peut suivre et contrôler les paramètres de luminosités. De plus, un service d’accompagnement est proposé pour faire correspondre la stratégie photo-biologique aux objectifs du cultivateur. RED Horticulture compte désormais près d’une cinquantaine de clients dont de gros producteurs comme Thomas Plants, mais souhaite garder son chiffre d’affaires confidentiel. La levée va lui permettre d’accélérer sa commercialisation par du recrutement, la start-up comptant actuellement douze salariés, mais aussi de développer de nouveaux algorithmes de pilotage.

 

Les intervenants de l’opération RED HORTICULTURE

 

J&A classé parmi les meilleurs cabinets d’avocats en PSE et contentieux collectifs afférents

Dans le numéro spécial Restructuring d’Option Droit & Affaires, paru en mars 2021, le cabinet Joffe & Associé a été classé parmi les meilleurs cabinets d’avocats en PSE et contentieux collectifs afférents.

Félicitations à nos équipes en Droit Social, dirigée par Géraldine Lepeytre et Blaise Deltombe, pour cette distinction !!

Classement ODA – social – mars 2021

Le groupe Piscines Magiline réorganise son capital autour de son dirigeant

Lire le Communiqué de Presse

 

Le groupe Piscines Magiline procède à une réorganisation de son capital autour de son dirigeant, Mr Hervé Ricard qui devient majoritaire, des membres de son comité de direction, de la société d’investissement GENEO Capital Entrepreneur, nouvel entrant et de Bpifrance déjà actionnaire depuis 2016. Cette opération permet à l’entreprise de poursuivre son projet de développement avec une vraie vision sur le moyen terme, fondée sur l’innovation et la responsabilité sociétale.  

 

La stratégie d’Hervé Ricard et de son équipe, soutenue par GENEO Capital Entrepreneur et Bpifrance, consiste à poursuivre la politique d’innovation, de différenciation et de service de la société Piscines Magiline tout en accélérant le développement de son activité.

 

Avec le soutien de ses actionnaires historiques, UI Investissement (via l’Irpac depuis 2007), Bpifrance, ESFIN et BTP Capital (depuis 2016), et Demeter (via le FEM depuis 2018), le groupe Piscines Magiline a déployé un plan stratégique ambitieux autour de 5 axes principaux :

 

  • Investir en Recherche & Développement pour élargir ses gammes et imaginer la piscine nouvelle génération : connectée et responsable.
  • Investir dans son outil industriel pour moderniser son usine et augmenter ses capacités de production.
  • Développer des partenariats avec les équipementiers clés du marché.
  • Augmenter la visibilité de la marque en investissant dans les médias (TV, presse, Internet).
  • Optimiser son organisation commerciale pour être en ligne avec ses objectifs de développement et d’accompagnement du réseau.

 

Les fondations de cette société, qui a fêté ses 25 ans en 2019, sont solides avec un outil industriel performant, une proposition de création de valeur avec une offre produits exclusive, un positionnement Premium clair, un réseau de concessionnaires de qualité, la caution unique sur son marché du Label Origine France Garantie.

 

La société est prête pour affronter les challenges de demain et anticiper les évolutions et besoins des clients. Les nouveaux enjeux sont passionnants pour cette PME troyenne toujours en mouvement et qui aime bousculer son marché : imposer sa vision de la piscine nouvelle génération, intelligente, automatique et connectée, s’engager dans une ambitieuse démarche RSE, imaginer de nouveaux services pour ses clients.

 

Dans un marché porteur avec des perspectives de développement importantes à moyen terme, les leviers de croissance propres à Magiline sont clairement définis : un meilleur maillage du territoire français au niveau de son réseau de revendeurs, des opportunités de développement à l’export, le marché de la rénovation de piscine à fort potentiel avec une nouvelle offre produits adaptée.

 

Hervé Ricard, PDG du groupe Piscines Magiline, déclare : « Cette opération vise à consolider notre stratégie de développement autour d’un actionnariat resserré et pleinement engagé à mes côtés pour porter ce projet sur le moyen terme. La belle aventure humaine de Piscines Magiline va pouvoir se poursuivre autour du Comité de Direction avec l’ensemble du personnel de l’entreprise grâce à la confiance accordée par nos deux investisseurs, GENEO Capital Entrepreneur et Bpifrance. C’est autour de nos objectifs partagés que nous construirons tous ensemble un modèle ambitieux et créateur de valeur. »

 

François Picarle, directeur associé GENEO Capital Entrepreneur, ajoute : « Nous sommes convaincus chez GENEO que la France compte au sein de ses territoires de nombreuses PME capables de s’imposer parmi les leaders internationaux de leurs marchés : c’est l’ambition de GENEO de les accompagner et c’est l’histoire que le groupe Piscines Magiline est en train d’écrire ! Nous sommes donc extrêmement fiers d’accompagner Hervé Ricard et toute son équipe dans la poursuite de leurs ambitions de croissance durable, Nous aurons notamment à cœur, grâce au Carnet de Croissance, d’appuyer l’entreprise dans sa démarche d’innovation à impact positif, permettant à Magiline d’offrir à ses clients toujours plus de bien-être en étant toujours plus respectueux de l’environnement ».

 

Olivier Fosse, directeur d’Investissement de Bpifrance, ajoute : « Nous sommes ravis de continuer à soutenir Hervé Ricard et ses managers et d’accompagner ainsi Piscines Magiline dans cette nouvelle étape de son développement. Le savoir-faire historique du groupe et sa forte capacité d’innovation en font un emblème de la French Fab, l’excellence industrielle française ».

 

Piscines Magiline, c’est…

 

Créée en 1994, cette société́ troyenne s’est imposée comme l’un des leaders sur le marché́ de la construction et de la rénovation de piscines en France et à l’étranger avec une solution globale et intégrée, un savoir-faire industriel reconnu et des arguments forts : le meilleur de la technologie pour des piscines de qualité́ et performantes, de nombreuses innovations pour mieux se différencier, une identité́ “France” très affirmée avec le label Origine France Garantie. Hervé Ricard en est le Président depuis 2012.

 

Piscines Magiline en chiffres :

 

  • N°3 sur le marché de la construction de piscines en France
  • Un réseau de 150 distributeurs exclusifs dans le monde
  • Présence dans 33 pays avec des positions fortes en Europe et en Asie
  • Un CA supérieur à 30 millions d’euros
  • Plus de 45 000 bassins réalisés depuis 26 ans
  • 87 brevets internationaux
  • Un effectif total supérieur à 100 salariés

 

Intervenants de l’opération :

 

Investisseurs : GENEO Capital Entrepreneur (François Picarle, Marie Kirch), Bpifrance (Olivier Fosse)

Banques : Arrangeur et agent CIC EST (Olivier Tochon), Co arrangeur Crédit Lyonnais (Dirk Weinand), Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel Champagne Bourgogne, Caisse d’Epargne Grand Est Europe.

Société conseil : SODICA Corporate Finance (Didier Lenz, Guillaume Queyrat, Antoine Emery)

Conseil juridique : Thémis (Charlotte Lagrange, Xavier Roguet)

Due diligence (VDD) :

  • KPMG (Yoann Lefort, Olivier Jauze)
  • HPML (Thomas Hermetet, Virginie Florance)

Acquéreur Avocat Corporate : Joffe & Associés (Romain Soiron, Aymeric Dégremont, Paddy Pascot)

Acquéreur due diligence stratégique : Neovian Partners (Patrick Richer, Théo Petitjean)

Acquéreur due diligence financière : Next ! Financial Advisors (Hervé Krissi, Laura Guérin, Dan Jeannin)

 

Cédants : UI Investissement (Fabien Patillaud, Elisa Le Tallec), Demeter (Guillaume Laffineur), ESFIN Gestion (Patrice Baticle) et BTP Capital Investissement (Charles-Henri Dolle)

 

Contacts presse :

 

Piscines Magiline

Dentsu Consulting – Stéphanie Laurent

Tél. : 33 6 60 25 43 06 – stephanie.laurent@dentsuconsulting.fr

 

GENEO Capital Entrepreneur

François Picarle

Tel. : +33 6 17 71 69 07 – francois.picarle@geneocapitalentrepreneur.com

 

Bpifrance

Sarah Madani

Tel. : + 33 1 42 47 96 89 – sarah.madani@bpifrance.fr

 

A propos de GENEO Capital Entrepreneur

 

GENEO Capital Entrepreneur est une société d’investissement et d’accompagnement qui appuie les PME et ETI dans leurs projets de capital développement et de transmission. Elle prend des participations minoritaires au capital d’entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 10M€ et un résultat opérationnel supérieur à 1M€. Sa raison d’être, inscrite dans ses statuts, est de donner aux PME et ETI investies les moyens de leurs ambitions, dans une approche durable et à impact positif. La forme de société d’investissement (plutôt que fonds) permet de maîtriser le temps et mettre en œuvre des stratégies de long terme. Chaque entreprise investie bénéficie d’un parcours d’accompagnement personnalisé, établi avec l’équipe dirigeante, qui prend la forme d’un Carnet de Croissance. La Communauté GENEO, composée de 130 entrepreneurs et familles, permet également du partage d’expérience et de réseaux business.

Plus d’information sur : https://geneocapitalentrepreneur.com/

 

A propos de Bpifrance

Les investissements en fonds propres de Bpifrance sont opérés par Bpifrance Investissement. Bpifrance finance les entreprises – à chaque étape de leur développement – en crédit, en garantie et en fonds propres. Bpifrance les accompagne dans leurs projets d’innovation et à l’international. Bpifrance assure aussi leur activité export à travers une large gamme de produits. Conseil, université, mise en réseau et programme d’accélération à destination des startups, des PME et des ETI font également partie de l’offre proposée aux entrepreneurs. Grâce à Bpifrance et ses 50 implantations régionales, les entrepreneurs bénéficient d’un interlocuteur proche, unique et efficace pour les accompagner à faire face à leurs défis.

Plus d’information sur : www.bpifrance.fr/presse.bpifrance.fr

Suivez Bpifrance sur Twitter : @Bpifrance – @BpifrancePresse

Vestiaire Collective s’habille en licorne

Lire l’article original : https://www.cfnews.net/L-actualite/Capital-innovation-developpement/Operations/8eme-tour/Vestiaire-Collective-s-habille-en-licorne-357179

Par 

 

La place de marché de vêtements haut de gamme d’occasion signe un troisième tour en moins de deux ans, de 178 M€, mené par Kering et Tiger Global.

 

Si Vestiaire Collective s’était distingué au printemps dernier en bouclant une levée de 59 M€ pendant le confinement (lire ci-dessous), le site marchand se fait remarquer aujourd’hui en atteignant le statut de licorne. Il réunit un huitième tour, le troisième en moins de deux ans, de 178 M€, mené par Kering et par l’investisseur américain Tiger Global, dont le portefeuille comprend notamment Ivalua et Dataiku. Plusieurs actionnaires existants, le pdg Maximilian BittnerLarge Venture de Bpifrance, Condé NastEurazeo GrowthIdinvestFidelity InternationalKorelya CapitalLuxury Tech Fund et Cuir Invest, et Vitruvian Partners, réinvestissent. Korelya procède via un véhicule ad hoc souscrit par son sponsor sud-coréen Naver, comme il l’a fait récemment dans le dossier Wallapop (lire ci-dessous). L’opération, organisée par Goldman Sachs, comprend une part de cash-out, selon le dirigeant, d’un montant confidentiel, tout comme la valorisation exacte. L’investisseur historique Ventech, présent depuis 2010 via son fonds III levé en 2007, n’allège pas sa participation, pas plus que les britanniques Balderton et Vaultier7. De son côté, le groupe de luxe français s’adjuge environ 5 % du capital seulement.

 

Volume de transaction doublé en 2020 à 400 M€

 

Maximilian Bittner, Vestiaire Collective

Maximilian Bittner, Vestiaire Collective

 

Le volume de transactions sur la place de marché a plus que doublé en 2020, porté par la croissance du secteur de la mode d’occasion, accélérée depuis trois ans et plus encore depuis le début de la pandémie. « Le doublement de notre activité l’année dernière a confirmé l’attractivité de notre modèle. C’est sur cette base que nous avons lancé le processus de levée de fonds, qui fut très rapide et facilité par nos contacts réguliers avec des investisseurs très divers », assure Clara Chappaz, en charge de la croissance (chief of growth officer) chez Vestiaire Collective. Plus de 2,5 millions d’articles de marques sont disponibles et le panier moyen atteint 300 €. En 2019, les ventes s’élevaient à 200 M€, sur lesquelles est prélevée une commission, en moyenne de 20 % aujourd’hui mais variable selon les pays depuis l’année dernière. L’essor de la plateforme aux 400 salariés – dont 300 en France notamment dans l’entrepôt de Tourcoing – et onze millions de membres, visant une certification B Corp pour la fin du printemps, profiterait de l’engagement écologique grandissant des plus jeunes consommateurs.

 

Intégrer l’industrie de la mode

Clara Chappaz, Vestiaire Collective

Clara Chappaz, Vestiaire Collective

 

L’investissement de Kering traduit la volonté de Vestiaire Collective de ne pas exclure les marques, à qui est proposé un nouveau service. Les vendeurs des boutiques traditionnelles peuvent ainsi proposer aux clients qu’ils revendent sur la plateforme leurs articles, en échange d’un bon d’achat. Un pilote a débuté il y a dix jours avec Alexander McQueen, première marque de Kering à intégrer cette démarche circulaire. Générant la moitié de ses revenus en Europe, le site veut continuer à grandir au-delà, visant particulièrement l’Asie et les États-Unis. Ses implantations asiatiques, pilotées à ce stade depuis Hong Kong mais comprenant aussi Singapour et l’Australie, doivent être complétées au Japon et dès le mois prochain en Corée du Sud, où Korelya et Naver l’aideront à se lancer. L’effort d’innovation technologique se traduit par l’ouverture de 150 postes entre Paris et le bureau de Berlin en cours d’installation.

Les intervenants de l’opération VESTIAIRE COLLECTIVE (EX VESTIAIRE DE COPINES)