LE MAG J&A

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Convelio dessine un tour européen

Deals / 08 mars 2022

Article CFNEWS 

 

Le service en ligne de livraison d’œuvres d’art, soutenu par Global Founders et Acton Capital, ajoute à son tour de table le suisse Forestay Capital, l’espagnol Mundi Ventures et le FEI dans une série B de 30 M€.

 

Convelio continue de miser sur des investisseurs européens. Deux ans après une levée de 9 M€ auprès des allemands Global Founders Capital (GFC) et Acton Capital, le service en ligne de livraison d’œuvres d’art réunit 30 M€ auprès de trois fonds du Vieux Continent non français. Forestay Capital, fonds suisse d’Ernesto Bertarelli, dont le père avait créé la biotech italienne Serono vendue 6,9 Md€ à Merck en 2007, mène cette série B. Suivent le VC espagnol Mundi Ventures et le FEI, qui intervient via un véhicule ad hoc géré par GFC. Si Mundi Ventures dispose d’un fort tropisme dans l’assurance et s’active dans l’Hexagone avec des participations dans +Simple, Descartes, DreamQuark et Unkle, son general partner franco-espagnol Javier Santiso connait très bien le monde de l’art. Les historiques GFC et Acton Capital remettent au pot, alors que quelques business angels sortent grâce à une enveloppe non incluse dans les 30 M€. Le duo de fondateurs composé du Suisse Édouard Gouin et de Clément Ouizille avait reçu deux offres de VCs américains et autant d’européens. La valorisation post money précise de la start-up n’est pas dévoilée mais elle dépasserait les 150 M€, selon nos informations.

 

Revenus multipliés par 6 en deux ans

 

En deux ans, le chiffre d’affaires mensuel de Convelio, confidentiel, à été multiplié par 6, et l’effectif est passé de 40 à 200 salariés. Le commissionnaire de transport travaille pour 2 700 clients, dont 40 % de galeries d’art mais aussi des maisons de vente aux enchères comme Christie’s et Sotheby’s et des places de marché, un profil ayant particulièrement profité de l’essor de l’e-commerce depuis deux ans, telles que 1stdibs. Elle livre leurs clients dans 80 pays. « L’idée de cette levée de fonds est de saisir l’opportunité de continuer à prendre des parts de marché. Elle nous donne les moyens de financer notre croissance pendant deux ans. Si nos calculs sont bons, nous pourrions atteindre la rentabilité à ce moment-là », indique Édouard Gouin.

 

Bureau new-yorkais à renforcer

 

Un gros effort sera fait sur les États-Unis en y recrutant 45 personnes cette année dans son bureau new-yorkais ouvert il y a un an et demi après une première implantation londonienne. Ce pays concentre 71 % des livraisons de Convelio et 20 % de ses expéditions donc de ses revenus. Autre gros marché potentiel, l’Asie viendra dans un second temps, une fois décidé comment l’attaquer et si l’ouverture d’un bureau est nécessaire. La jeune pousse reste concentrée sur le transport d’œuvres d’art, de pièces d’antiquités et de design, celui des biens industriels très coûteux, qu’elle effectue sporadiquement, n’étant pas encore activement visé. Son paysage concurrentiel s’est étoffé avec le lancement début 2020 de ThePackengers du logisticien français ESI, s’ajoutant à des acteurs plus établis dont l’américain Arta, sur une approche de place de marché, sans compter des historiques au fonctionnement moins « numérique » comme André Chenue et LP Art.

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