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Créé en 2018 par des experts en imagerie et en IA, l’éditeur de logiciels de détection de pathologies d’urgence destinés au radiologue réunit 2,7 M€ auprès de Innovacom et Cemag Invest.
Il y a des urgences plus vitales que d’autres. Et une rupture d’anévrisme, un AVC ou une hémorragie cérébrale font partie des pathologies qu’un radiologue doit pouvoir diagnostiquer très rapidement pour une meilleure prise en charge des patients. D’où l’ambition d’Avicenna.ai de développer des algorithmes pour détecter, caractériser et quantifier des anomalies, principalement à partir des images en coupe issues des scanners. Pour accompagner le lancement de ses premiers logiciels, destinés à la détection des AVC et à leur caractérisation ainsi qu’au dépistage des hémorragies cérébrales, et poursuivre ses développements, la société basée à Marseille lève 2,7 M€, essentiellement auprès d’Innovacom et Cemag auxquels se joint une poignée de médecins.
Augmenter la qualité du diagnostic
« Nous misons avant tout sur une équipe de grand talent qui allie une excellente connaissance des arcanes du secteur et des compétences technologiques pointues », souligne Vincent Deltrieu, associé d’Innovacom, en référence aux fondateurs d’Avicenna.ai, Cyril Di Grandi et Peter Chang. Le premier, notamment, est bien connu de l’investisseur pour avoir été directeur technique et co-fondateur d’Olea Medical (revendu à Toshiba Medical, devenu Canon Medical) qu’il avait soutenu en son temps (lire ci-dessous). Quant au second, radiologue clinicien et directeur du CAIDM (Center for Artificial Intelligence in Diagnostic Medicine) de l’Université d’Irvine en Californie, il passe pour un key leader opinion en IA. Les solutions qu’ils ont développées analysent les images médicales, « dans un contexte tendu où chaque seconde compte, non pas pour se substituer au radiologue mais pour l’aider à se concentrer sur les cas critiques avec un outil à haut niveau d’intelligence », explique le financier.
L’oncologie, après les pathologies d’urgence
Dans les faits, révèle Cyril Di Grandi, « seuls 5% des patients soumis à scanner son positifs ». Par conséquent, les radiologues passent beaucoup de temps à chercher d’éventuelles lésions qui n’existent pas. « La solution d’Avicenna permet de savoir, en 1 minute, si l’image présente une anomalie, avec un niveau de précision de 97 %, et d’envoyer une notification au radiologue qui peut ainsi prioriser la prise en charge des patients », explique le dirigeant fondateur. Déjà homologuées au Japon, les premières solutions, qui ont été testées sur 1200 cas, 35 modèles de scanner différents dans 200 villes, devraient obtenir le sésame pour être diffusées en Europe dans quelques jours et à la fin du premier semestre aux États-Unis. « Nous tablons sur un chiffre d’affaires compris entre 200 K€ et 500 K€cette année » annonce Cyril Di Grandi. Les fruits de la levée de fonds devraient lui permettre de financer son programme de développement de solutions de détection/caractérisation d’autres pathologies d’urgence (embolies, fractures cervicales, anévrisme de l’aorte abdominale). Par la suite, l’entrepreneur envisage de développer des solutions dédiées à l’oncologie (diagnostic et suivi thérapeutique).
Conseil juridique Joffe & Associés : Thomas Saltiel et Paddy Pascot