InterCloud se connecte à un fonds de growth londonien

Lire l’article sur CF News PAR R.L. Publié le 15 févr. 2022 à 8:32

 

InterCloud a fait de l’Europe son terrain de jeu, comme ambitionné lors de son tour de table de 22 M€ en 2019 (lire ci-dessous). Le fournisseur de solutions de connectivité parisien est en effet désormais établi en Suisse, en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Scandinavie, en Belgique ainsi qu’au Royaume-Uni. C’est d’ailleurs un fonds de growth londonien, Aleph Capital Partners, qui prend la tête de la nouvelle opération, une série D de 100 M€ de la PME française. Un investisseur créé en 2013 par le Français Hugues Lepic, passé par la division merchant banking de Goldman Sachs, ayant déjà financé un acteur de l’infrastructure télécom, en l’occurence Interoute racheté par GTT en 2018. Le tour de table est également alimenté par deux historiques français, Ventech et Open CNP, entrés respectivement en 2017 et 2019.

 

Sorties partielles d’historiques

Si l’opération vient renforcer les ressources financières de la société, celle-ci disposait encore de suffisamment de cash. InterCloud a voulu cependant profiter d’une opportunité. « Pendant plusieurs années, InterCloud éduquait le marché sur la nécessité d’avoir ce genre de segment, rappelle Joy Sioufi, partner chez GP Bullhound, une nouvelle fois mandaté par les dirigeants d’InterCloud, dont Jérôme Dilouya. Mais ils ont commencé à avoir un momentum auprès de clients étrangers. Durant la pandémie, leurs liens se sont renforcés, ces grands comptes ayant continué d’augmenter leur budget moyen chez InterCloud, pour certains de quelques centaines de milliers d’euro par an. Les usages dans le cloud se sont également développés de façon importante, pour les développeurs notamment. » Autre motivation pour InterCloud, assurer de la liquidité à certains investisseurs présents depuis quelques années. Toutefois, si plusieurs business angels avaient entièrement soldé leur participation lors du troisième tour, ce n’est pas le cas ici, puisque tous les actionnaires restent présents au capital. À l’issue de la levée de fonds, les dirigeants, qui ne sont plus majoritaires depuis cinq ans, demeurent les actionnaires principaux, désormais aux côtés d’Aleph Capital.

 

Opportunités de croissance externe

Pour rappel, InterCloud est un acteur de l’orchestration d’architecture multi cloud pour les grands groupes. Il revendique une centaine de clients grands comptes en Europe, comme Schneider Electric, Veolia, Société Générale, Airbus et Sodexo. « La société a développé une capacité à créer une couche de software, qui permet de relier différents types de cloud, que ce soient les accès aux clouds publics, ou les accès aux clouds privés des entreprises, avec la couche applicative au-dessus, rappelle Joy Sioufi. Ils ne stockent pas la donnée, mais travaillent avec des partenaires comme AWS ou encore OVH. » InterCloud, qui reste silencieux sur ces revenus, compris selon nos informations entre 15 et 25 M€, souhaite ainsi continuer à investir dans « ce phénomène d’orchestration », qui nécessite d’adapter la couche de logiciel, et ainsi pouvoir intégrer le plus d’API possibles. Autre source de croissance et de développement pour les prochains mois à venir, poursuivre l’ouverture à l’international. Une ambition qui pourrait passer par des acquisitions. Si aucun dossier n’est pour le moment privilégié, InterCloud, qui salarie plus d’une centaine de personnes, dispose désormais d’une enveloppe suffisante, pouvant lui permettre de saisir une ou plusieurs opportunités de croissance externe.

Zoī prend vie

Article publié par CFNEWS, le 28 janvier 2022

 

Devenir acteur de sa santé c’est bien joli… encore faut-il savoir ce qui cloche vraiment et quoi faire. Créé cet automne, Zoī (« vie » en grec) se propose d’ouvrir dès fin 2022 un premier centre « à l’intersection de la médecine et du bien-être ». Un check-up à 360° (analyses de sang, ECG…) servira de base à l’élaboration d’un programme personnalisé sous la forme d’un accompagnement digital « permettant de mettre en œuvre toutes les recommandations – sport, sommeil, alimentation, stress…- qui amélioreront drastiquement la qualité de vie, immédiatement et pour longtemps » moyennant 2 000 euros/an. Pour cela, la jeune société allie data science et sciences comportementales au moyen d’un outil deeptech propriétaire. Et vient de lever 20 M€ lors d’un tour d’amorçage qui a rassemblé autour d’elles un aréopage de business angels.

50 collaborateurs fin 2022

« Nous recherchions des investisseurs individuels vraiment intéressées par le projet et qui nous fournissent un accompagnement personnel » expliquent les fondateurs Ismaël Emelien, ancien conseiller spécial de Emmanuel Macron, et Paul Dupuy, serial auto-entrepreneur (il a notamment co-fondé Never Eat Alone), entourés de Cédric Carbone et Fabrice Bonan, des ex Talend respectivement CTO et CPO, ainsi que de Claude Dalle, un expert de la médecine 5P (préventive, prédictive, positive, personnalisée et participative) et du « bien vieillir ». Avec son approche « holistique, digitale et physique », l’équipe fondatrice a séduit Stéphane Bancel (Moderna) ou encore Jean-Claude Marian (Orpea), leads, Xavier Niel (Free), Rodolphe Saadé (CMA GCM), Hassanein Hiridjee (Axian Group), Jean-Marie Messier (Messier Partners), Jean Moueix (Petrus), Emmanuel Goldstein (Morgan Stanley) et Patrick Levy-Waitz (président d’ITG et de la Fondation Travailler Autrement). « Nous cherchons à compléter notre équipe rassemblant déjà certains des meilleurs spécialistes mondiaux dans leur domaine », déclare Ismaël Emelien qui entend quintupler les effectifs pour employer 50 personnes fin 2022. La société offre déjà aux impatients la possibilité de se pré-inscrire.

Emergence Therapeutics se conjugue en série A

Article CFNEWS, publié le 23 décembre 2021

 

Emergence Therapeutics… émerge ! Jusqu’alors plutôt discrète, la biopharma fondée en 2019 avec le concours de Kurma Partners et établie à la fois à Marseille et Duisburg, en Allemagne, vient en effet de boucler un tour de série A de 87 M€, sursouscrit de surcroît. La jeune société développe de nouveaux ADC (antibody drugs conjugates), une classe de médicaments où un anticorps est lié à une toxine avec un ligand. Ceux-ci sont censés attaquer la cellule cancéreuse en visant un antigène déterminé mais épargner les cellules saines (à la différence de la chimiothérapie qui attaque les cellules de façon indifférenciée). « Nous avons favorisé les investisseurs anglo-saxons de type crossover dans la perspective d’une future IPO sur le Nasdaq », explique Thierry Laugel, associé de Kurma Partners. Mené par le fonds israélien Pontifax, le tour réunit les américains RA Capital Management, un VC spécialisé dans la santé qui vient de lever son 3ème fonds de venture de 880 M$, OrbiMed Advisors, qui a collecté 1,5 Md$ pour son fonds de venture dédié aux biotechs et medtechs, Surveyor Capital (une société du hedge fund de Chicago, Citadel), et un européen (tourné vers les pays nordiques), Hadean Ventures, en tant que nouveaux investisseurs. Les investisseurs existants Kurma Partners, NRW.BANK (la banque publique de développement de la Rhénanie du Nord-Westphalie), High-Tech Gründerfonds, Gründerfonds Ruhr et Bpifrance à travers son fonds InnoBio 2 se sont joints à eux, ainsi que le management.

Premiers essais sur les patients en 2023

Avec une équipe de scientifiques basée historiquement à Marseille qui, après s’être approchée de Heidelberg Pharma pour tester l’un de ses toxines (non retenue d’ailleurs) a noué des liens puissants avec l’Allemagne au point de s’y installer aussi, Emergence Therapeutics est un « designer » d’ADC. Son premier anticorps conjugué à un médicament, ETx-22, cible la Nectine-4. Cet antigène tumoral découvert à l’Institut Paoli-Calmette de Marseille est une molécule massivement exprimée par les cellules tumorales mais pas par les cellules saines, ce qui en fait une cible de choix, validée par un pionnier des ADC, l’américain Seagen (ex Seattle Genetics) qui la cible également avec un produit déjà enregistré. « Les premiers essais réalisés par Emergence démontrent que son anticorps est de meilleur qualité que celui de l’américain, de même que son ligand qui conserve la toxine, elle-même très puissante, et la libère de façon préférentielle dans l’environnement tumoral. ETx-22 présenterait ainsi un indice thérapeutique dix fois supérieur à celui du produit immuno-conjugué déjà sur le marché », estime Thierry Laugel. La biotech, qui avait déjà levé 6 M€ en seed (subventions comprises) vise en premier lieu les cancers de la vessie et du sein triple négatif, puis des tumeurs malignes avec des niveaux moyens et faibles de la Nectine-4 à l’instar des cancers de l’ovaire, de la tête, du cou et du poumon. Le financement qu’elle vient d’obtenir lui permet d’entrer en phase préclinique réglementaire pour de premiers essais sur les patients prévus en 2023. En parallèle, la société biopharmaceutique qui emploie une dizaine de personnes entend développer un pipeline d’autres candidats médicaments ADC.

LEYFA MEASUREMENT, SPÉCIALISTE EN MESURES ET ÉTUDES DE TRACÉ FERROVIAIRE, REJOINT SNCF RÉSEAU

Lire le communiqué de Presse de SNCF Réseau ici

 

SNCF Réseau a pris le 17 décembre une participation majoritaire de 74,22% au sein du capital de la société Leyfa Measurement, qui devient ainsi sa filiale. La présidence de Leyfa Measurement est confiée à Thomas Joindot, Directeur technique de SNCF Réseau. Alban Leymarie, co-fondateur de Leyfa Measurement, continue d’assurer la direction générale de l’entreprise.

 

L’acquisition de Leyfa Measurement permet à SNCF Réseau de renforcer significativement ses compétences en ingénierie de mesures ainsi qu’en études de conception de tracés ferroviaires et de géométrie de voies. Au-delà, l’intégration de cette entité va simplifier la préparation et le déroulement des grands chantiers de renouvellement et de maintenance du réseau tout en permettant d’optimiser les coûts de production et d’améliorer la qualité de service apportée aux clients. Leyla Measurement constitue donc, pour SNCF Réseau, un atout précieux au service d’une ambition toujours plus grande en matière de régénération et de modernisation du réseau ferré national.

 

Leyfa Measurement était jusqu’à présent un partenaire privilégié de SNCF Réseau et réalisait l’essentiel de son activité au service du gestionnaire d’infrastructure ferroviaire, à travers :

 

  • la réalisation de mesures de géométrie et d’études de courbes,
  • l’analyse de la qualité globale de la voie,
  • la réalisation d’études de rectification de tracé,
  • le suivi des opérations de

 

Leyfa Measurement assure par ailleurs la conception de systèmes et d’engins de mesure des paramètres de géométrie de voie. Il s’agit, en France, de la seule société concevant des lorrys de mesure de géométrie. L’entité continuera d’intervenir hors du groupe SNCF, pour le compte d’acteurs de la mobilité en France et à l’international (réseaux de tramways, trains touristiques, etc.).

 

 

Thomas Joindot, Président de Leyfa Measurement, a déclaré : « Créée en 2011, labellisée « Jeune Entreprise Innovante », Leyfa Measurement a répondu depuis ses débuts aux enjeux complexes du secteur ferroviaire en matière de mesure du tracé et du dressage des voies. Ses solutions techniques de pointe, ainsi que les hautes compétences de ses équipes, constituent des ressources-clés dans le cadre de la stratégie industrielle de SNCF Réseau ».

 

À propos de SNCF Réseau

 

Pour répondre aux besoins croissants de mobilité et développer le mode ferroviaire au service de la transition écologique, SNCF Réseau développe l’offre de service pour le fret et le marché voyageurs sur les 28 000 kilomètres de ligne dont il assure l’entretien, la modernisation et la sécurité. Gestionnaire du réseau, il commercialise et garantit l’accès neutre et équitable à l’infrastructure. Partenaire des pouvoirs publics, des territoires et des entreprises ferroviaires, SNCF Réseau a pour priorité absolue la satisfaction de ses clients. L’entreprise compte 53 000 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de près de 5,9 milliards d’euros en 2020.

Human & Work entame une nouvelle étape de son développement pour construire le leader européen de l’Humain au travail

  • 74 dirigeant.es et salarié.es de Human & Work, issu.es de l’ensemble des marques, pays et métiers du groupe, ont décidé d’en devenir actionnaires et d’unir leur destin pour bâtir, d’ici à 2025, le leader européen de l’Humain au travail.

 

  • Soutenus par le pool d’investisseurs du groupe, GENEO Capital Entrepreneur, Bpifrance et NCI, qui renouvèlent par la même occasion leur confiance en l’avenir de Human & Work, les dirigeant.es et salarié.es actionnaires contrôlent désormais 69,2% du capital du groupe.

 

  • A l’occasion de cette opération, le groupe aujourd’hui présent en France, en Italie et en Espagne présente un nouveau projet d’entreprise pour les 4 prochaines années. Illustrée par la promesse « Care for people first », l’ambition de ce projet est de faire de Human & Work la marque de référence du conseil aux DRH en Europe d’ici à 2025.

 

Le nouveau projet d’entreprise de Human & Work va permettre au groupe de relever trois défis :

 

  • Renforcer ce qui fait l’ADN du groupe : son expertise unique de l’Humain au travail, son ancrage scientifique et la qualité de l’expérience proposée à ses clients ;

 

  • Consolider son leadership européen en santé psychologique au travail, répondre aux besoins croissants des entreprises en matière de diversité et inclusion, approfondir son accompagnement des dirigeants dans leurs carrières et leurs missions de transformation des organisations ;

 

  • Devenir le partenaire de référence des grandes entreprises européennes et multinationales, grâce à la digitalisation des activités du groupe, à son développement à l’international et à son ambitieuse stratégie d’impact social.

 

David Mahé, Président-Fondateur de Human & Work, commente : « Le succès de cette séquence que nous venons de clore constitue à la fois une immense fierté et une grande responsabilité.

Une immense fierté, car cet engouement illustre la forte adhésion à notre ambitieux projet entrepreneurial, de nos équipes passionnées par leur métier : celui de devenir désormais, au-delà du regroupement de cabinets leaders et experts sur leurs métiers, le groupe de conseil en ressources humaines, global et leader, capable de répondre à l’ensemble des problématiques liées à la transformation du travail et à la place de l’Humain au travail, en France et dans le monde.

Une immense responsabilité aussi, car plus de 1.000 entreprises et leurs 8 millions de salariés comptent sur nous pour mettre en œuvre notre promesse : Care for people first. 

Je souhaite également remercier de leur confiance nos partenaires bancaires et notre pool d’investisseurs, GENEO, Bpifrance et NCI, qui ont décidé de continuer à investir à nos côtés pour soutenir notre développement. »

 

 

François Picarle, Directeur associé de GENEO, ajoute : « Nous sommes fiers d’accompagner Human & Work dans son développement depuis 2019. Nous partageons des valeurs fortes, notamment sur les enjeux RSE, qui correspondent à la raison d’être de GENEO et sont au cœur de nos interventions. Le Carnet de croissance que nous avons défini a permis au groupe de réaliser des progrès significatifs et de franchir un cap, notamment en matière de parité et d’actionnariat salarié. Nous sommes très fiers de voir que Human & Work partage avec ses équipes les fruits de sa croissance en les intégrant dans son développement. Nous, investisseurs, jouons pleinement notre rôle quand le capital se transmet à ceux qui participent au quotidien au succès de l’entreprise. Pour toutes ces raisons, GENEO se réjouit d’être aux côtés de Human & Work pour les années à venir. »

 

 

Les conseils de Human & Work pour cette opération

 

Avocats : Joffe et Associés – Romain Soiron, Aymeric Degremont, Paddy Pascot

Conseil M&A : G2 Invest – Guillaume Somekh

Investisseurs : Geneo – François Picarle, Bpifrance – Fabrice Lemarchand, NCI – Anne-Cécile Guitton

Financement : Banque Populaire Rives de Paris – Eric Beasse, Caisse d’Epargne Ile-de-France –Maxime Moysan, Société Générale – Delphine Kaptan

 

 

À propos de Human & Work

 

Fondé en 2016, Human & Work est le premier groupe de conseil européen dédié à l’Humain au travail. À travers les 3 cabinets qui le composent : Stimulus, dédié à la santé psychologique au travail, Nexmove, référence du management de carrière des dirigeants, et Équilibres, pionnier de l’inclusion professionnelle, le groupe met le facteur humain au centre de son accompagnement.

Human & Work réunit en France, en Italie et en Espagne 200 collaborateurs experts du bien-être au travail, de l’évolution professionnelle, de l’égalité, de l’éthique et des transformations du travail.

Human & Work déploie sa passion et son engagement auprès de plus de mille entreprises européennes et de leurs huit millions de collaborateurs pour construire un monde du travail inclusif, responsable et serein.

Site internet : https://humanandwork.com/

 

Contacts Presse – Cabinet Enderby

 

Mathias Carteron – 06 68 27 83 46 – mca@enderby.agency

Marie Grillet – 06 45 42 91 00 – mgr@enderby.agency

Uavia déploie sa technologie au niveau mondial

Article CF NEWS

 

Depuis 2018, et son premier tour de table, le défi pour Uavia consistait à démontrer de l’utilité de sa technologie auprès des industriels (lire ci-dessous). Objectif atteint selon l’éditeur, fournisseur d’une plateforme collaborative de pilotage de drones autonomes et connectés, puisque le groupe Total, dans le cadre d’un programme collaboratif, en a validé l’intérêt pour faciliter et sécuriser le déploiement de drones afin de capter de la donnée sur leurs sites industriels. Sa nouvelle ambition est désormais d’« alimenter les grands intégrateurs système, de continuer à trouver des nouveaux cas d’usage et de passer la main de nos technologies à ces derniers, qui peuvent passer à l’échelle des déploiements pour des grands clients », confie Pierre Vilpoux, Président d’Uavia depuis deux ans. Dans ce cadre, Uavia lève 5 M€ et invite à son capital Innovacom, ainsi que Cattleya Finance, la holding d’investissement de Benjamin & Ariane de Rothschild. Les actionnaires existants, UI Investissement et Bpifrance, intervenant à travers le fonds F3A, qui ont participé au processus de levée de fonds, en profitent pour réinjecter du cash.

 

Modèle économique validé

 

L’un des premiers usages reconnus de la plateforme logicielle est sa capacité à pouvoir opérer des missions à distance. Uavia, qui travaille avec six à sept fabricants de drones, facilite ainsi le pilotage de missions de surveillance, de maintenance, de vérification ou de gestion de crise. « Nous avons validé notre modèle économique. En tant que fournisseur de technologie, nous allons engager des intégrateurs systèmes au niveau mondial, qui vont représenter la technologie sur les marchés, explique le dirigeant. Nos technologies permettent de faire des mesures directement à l’intérieur du drone par notre intelligence embarquée, et d’avoir des visualisations en temps réel, comme pour la recherche de polluants sur des sites industriels. » Uavia veut ainsi offrir à l’utilisateur final, notamment des grands groupes dans les secteurs de l’énergie, de la logistique ou de l’industrie pétrolière et chimique, une interface unifiée et sécurisée, toute la configuration ainsi que le paramétrage des usages se faisant via l’interface logicielle. La société, dont l’effectif passera de 23 à 40 salariés l’année prochaine, fait notamment face sur son marché à un acteur comme le Suisse Autérion.

 

Les intervenants de l’opération

Société cible : UAVIA

Acquéreur ou Investisseur : INNOVACOM , UI INVESTISSEMENT (EX UI GESTION) , BPIFRANCE INVESTISSEMENT , PERSONNE(S) PHYSIQUE(S) , Benjamin de Rothschild , Ariane de Rothschild

Acquéreur Avocat Corporate : JOFFE & ASSOCIES

Société Avocat d’Affaires Corporate : FIDAL , Anne Fréchette-Kerbrat

 

Sea Vorian acquiert Seafin, leader des produits de haute technologie pour l’économie bleue.

Article NEOTEK, publié le 14 décembre 2021

 

La société Sea Vorian, créée par un pool d’investisseurs mené par Jean-Luc Biache et François-Xavier de Cointet, acquiert 100% de Seafin, leader de la distribution et la fabrication de produits de haute technologie pour l’économie bleue, auprès de son fondateur Claude Pacheco, des fonds Atalaya et Financière de Brienne 2 gérés par Ace Capital Partners et du fond SFLD.

 

Fondée en septembre 2004 par Claude Pacheco, Neotek est spécialisée dans la distribution et l’intégration d’équipements d’acquisition de données, d’instrumentation océanographique et hydrographique, de positionnement, de drones et de déminage.

 

RTSys, rachetée en 2012, à l’occasion de l’entrée des fonds Ace Capital Partners s’est imposée dans la conception et de la fabrication de produits d’’acoustique et de robotique sous-marine. Son haut niveau d’expertise est aujourd’hui reconnu dans 4 principaux secteurs d’innovation : la surveillance acoustique passive (PAM), l’exploration sous-marine via des drones sous-marins autonomes (AUV), la lutte anti-mines (MCM) et la lutte anti-sous-marine (ASW).

 

De nombreux programmes de R&D ont été menés en partenariat avec la Direction Générale pour l’Armement, les Pôles Mer de Compétitivité, ou les Fonds européen de Défense, pour concevoir des produits miniaturisés sans compromission ni sur les performances, ni les coûts. Les Energies Marines Renouvelables, l’exploration des grands fonds marins, la lutte anti sous-marine sont autant de secteurs dans lesquels le groupe Seafin revendique aujourd’hui une position de leader.

 

Avec la transmission du groupe à la société Sea Vorian, une nouvelle étape s’ouvre pour le groupe Seafin pour devenir un acteur européen incontesté sur les marchés navals sous-marins civils et de défense.

GitGuardian sécurise deux fonds

Article CF NEWS PAR RODOLPHE LANGLOIS Publié le 7 déc. 2021 à 14:00

 

La dimension internationale de GitGuardian devrait encore grandir d’ici les prochains mois. Né en 2017, cet éditeur d’une solution de détection automatisée des secrets hébergés dans le cloud génère, depuis sa première levée de fonds en 2019, 75 % de ses revenus aux États-Unis, demeurés confidentiels (lire ci-dessous). La société, co-fondée par Jérémy Thomas et déjà sponsorisée notamment par Balderton Capital, Bpifrance et l’allemand Fly Ventures, s’ouvre en effet, en direct, à Eurazeo et au VC californien Sapphire Ventures lors de sa série B, dont le montant atteint un peu plus de 39 M€ (44 M$). Aux côtés de ces deux investisseurs, également déjà réunis lors du troisième tour d’Andjaro l’an passé (lire ci-dessous), plusieurs des actionnaires historiques en profitent pour se renforcer. Ensemble, ils valorisent l’éditeur francilien un peu plus de 156 M€ (177 M$), soit trois fois plus qu’il y a deux ans. « L’ensemble du processus a été rapide, évoque Jérémy Thomas, puisque nous avons mis d’un mois avant d’obtenir notre première term sheet. Par la suite, nous avons dû refuser les propositions de cinq fonds d’investissement. »

 

Une première antenne outre-Atlantique

 

Au sein du marché de la sécurité du code source, qui devrait atteindre entre 50 et 100 Md$ d’ici 2025, GitGuardian évolue sur une verticale de niche, le DevSecOps, estimé à 10 Md$, soit la détection et l’identification automatisées de fuites de données sensibles d’authentification, traitées quotidiennement par les développeurs. Parmi ses clients internationaux figurent notamment Talend, Mirantis, Instacart, Genesys, Now:Pensions ou encore Maven Wave, « qui ont dépensé en moyenne 140 K$ cette année, ajoute le dirigeant. Nous sommes la première application de sécurité du code source sur GitHub en terme de et d’installation, avec 130 000 téléchargements. » La société, qui salarie 60 collaborateurs, veut profiter de son enveloppe pour ajouter d’autres types de vulnérabilité, et ainsi aller sur des verticales adjacentes, d’ici 2022, qui forment un marché « très fragmenté », sur lequel évolue notamment la start-up israélienne Checkmarx. GitGuardian devrait également ouvrir, l’an prochain, une première antenne à l’étranger, avec la création d’un bureau au Texas, piloté par Jérémy Thomas. L’éditeur pourrait par ailleurs lancer une campagne de recrutements d’une centaine de personnes d’ici 2022.

Digivet dans le panier d’un assureur santé d’animaux

Article par CF News, Publié le 26 Novembre 2021

 

Le canal de vente de Veternity vers La Compagnie des Animaux reste ouvert. Trois ans après lui avoir vendue sa division assurance Bulle Bleue, la société de pompes funèbres animalières cède Digivet au groupe né dans l’assurance santé d’animaux. Le cédant, baptisé La Compagnie des Vétérinaires jusqu’à son changement de marque début 2020 et fort de 45 M€ de revenus (exercice clos fin septembre 2020), a initié l’opération par l’intermédiaire de la banque d’affaires Mazars Corporate Finance, afin de se recentrer sur son cœur de métier d’incinérateur de dépouilles d’animaux domestiques. Pour rappel, le nordiste appartient au britannique IVC-Evidensia, groupe de cliniques vétérinaires ayant racheté au printemps 52 % du capital et fait sortir Crédit Mutuel Equity, qui avait rejoint deux ans plus tôt les 2 300 vétérinaires actionnaires (lire ci-dessous).

3,2 M€ de revenus pour 45 salariés

Digivet regroupe des métiers d’éditeurs de logiciels de gestion pour les vétérinaires, grâce aux rachats de Vétocom et Bourgelat en 2016, mais aussi une activité de fournisseur de bornes tactiles dans les salles d’attente des cliniques vétérinaires (Canopia-Vet) et une place de marché proposant d’autres applications numériques. L’ensemble génère 3,2 M€ de chiffre d’affaires (2019/2020) avec une équipe de 45 salariés emmenée par Hervé Basset et un résultat net négatif. Une brique correspond bien à la nouvelle stratégie de l’acquéreur d’accompagner la profession vétérinaire dans sa transformation numérique. De son côté, la Compagnie des Animaux, présidée par Jérôme Salord, se positionne avant tout comme un assureur de santé d’animaux domestiques via SantéVet, Bulle Bleue et Jim&Joe, mais a élargi son offre en lançant des services d’avance de frais (PayVet) et de prise de rendez-vous en ligne (Vétolib). Affichant 80 M€ de chiffre d’affaires (somme des primes d’assurance), l’acquéreur de 300 salariés est détenu à 70 % par un autre britannique, le fonds Columna Capital, depuis 2017 (lire ci-dessous).

Singulart veut déployer sa plateforme de vente d’art en ligne aux Etats-Unis

Article par Les Echos, Publié le 19 Novembre 2021

 

Les derniers doutes ont été balayés par la crise du Covid. Le marché de l’art a basculé en ligne de manière significative et l’un de ses trublions, Singulart , se finance à nouveau à hauteur de 60 millions d’euros pour se faire une place à long terme. Une opération encore perçue avec condescendance par le milieu de l’art contemporain parisien, mais qui démontre pourtant la capacité de cette start-up française – qui organise une place de marché où se rencontrent des artistes en devenir et des acheteurs – à avoir anticipé un mouvement de masse.

Au premier trimestre 2021, la vente d’art sur internet a atteint 6,8 milliards de dollars dans le monde, soit une hausse de 72 %, selon le rapport Hiscox. « Il y a eu un véritable changement de discours vis-à-vis de la vente en ligne, note Véra Kempf, cofondatrice de Singulart. Il y a cinq ans, lorsque nous nous sommes lancés, nous étions très mal considérés, mais désormais tous les grands groupes s’y mettent. » Les acheteurs estiment aujourd’hui dans leur majorité (56 %) que la bascule numérique subsistera au Covid.

Un long chemin vers les Etats-Unis

C’est ce pari que tiennent les investisseurs de la jeune pousse, avec à leur tête Vitruvian Partners, le fonds qui avaient notamment soutenu les deux licornes tricolores Vestiaire Collective et DentalMonitoring . Avec les financiers historiques , ils veulent donner les moyens à leur poulain d’attaquer le marché américain, explique l’entrepreneuse : « Aller aux Etats-Unis est notre principal objectif. C’est une démarche qui va prendre du temps et qui nécessite des investissements, mais c’est le meilleur moment pour le faire. »

Mais cette traversée de l’Atlantique n’est pas le seul but de cette levée qui comporte une petite part de dette bancaire. Singulart profite des vents porteurs pour renforcer son positionnement. Les 10.000 artistes vendant sur sa plateforme avaient suscité des critiques prétextant que la sélection n’était pas assez rude.

« Nous avons renforcé la curation de nos artistes sans élargir la base, détaille Véra Kempf. Cela améliore le taux de conversion et participe à notre premiumisation. » Dans les faits, le panier moyen aurait bondi de 1.500 à 2.200 euros lors des douze derniers mois. Si l’on est encore loin des 24.291 dollars atteints en moyenne lors d’une vente aux enchères en ligne, selon Hiscox , la tendance suit la trajectoire désirée par les fondateurs.

Renforcer la technologie

Pour accentuer ce mouvement, Singulart a aussi créé Balthasart, une boutique en ligne davantage tournée vers le marché de masse, pour des artistes qui ne tirent pas 100 % de leurs revenus de cette activité. Encore en phase de déploiement, elle compte 200 artistes et attaque le segment du « wallart » dont les achats s’effectuent en dessous des 500 euros.

Pour se démarquer et rendre son modèle viable à long terme, Singulart veut aussi doper sa technologie qui consiste à analyse des masses de données pour effectuer les bonnes recommandations aux clients de sa place de marché. Avec seulement trois personnes aujourd’hui, elle veut en recruter quinze dans les prochains mois . « C’est l’un de nos plus gros enjeux en termes de ressources, précise la dirigeante. Il y a beaucoup de compétition entre les start-up pour attirer les meilleurs talents, d’autant plus que nous sommes à cheval entre deux secteurs, la tech et l’art. » Le challenge s’avère crucial pour l’avenir de la jeune pousse dont l’ambition passe notamment par l’acquisition de l’oeuvre de l’un de ses artistes par un musée dans les dix-huit prochains mois.

 

À NOTER

38 % des plateformes de vente en ligne dans l’art prévoient d’accepter les paiements en cryptomonnaies dans les douze prochains mois, selon l’étude Hiscox. C’est déjà le cas pour Singulart depuis 2018, bien que cela ne soit pas très utilisé sur sa plateforme.