Indemnisation de voyageurs : Air Indemnité capte 4 millions d’euros de plus

Se présentant comme le leader français de l’indemnisation des passagers aériens, Air Indemnité emmagasine 2,7 M€ à travers une augmentation de capital menée par A Plus Finance et Sigma Gestion. Cette somme est complétée par 1,3 M€ de financements Bpifrance et s’ajoute aux 1,5 M€ notamment levé auprès de Starquest Capital par D&N Associes – la holding de contrôle de la marque – depuis 2013. L’an dernier, en ayant répondu à plus de 150 000 demandes d’indemnisation, Air Indemnité a généré un volume d’affaire de 12 M€. Fondé il y a dix ans, l’opérateur de service basé à Boulogne-Billancourt s’appuie sur un règlement européen datant de 2004 afin de débloquer l’indemnisation forfaitaire allant de 250 à 600 € prévue par passagers en cas de vols annulés, retardés ou surbookés. Il se rémunère en prélevant une commission de 30 % sur les sommes récoltées pour ses clients. Œuvrant principalement en France grâce à une quarantaine d’experts, il compte dupliquer son modèle en Europe, où il devra batailler avec AirHelp (l’américain qui a réuni 12 M$ en 2016) et Flightright (la start-up allemande acquise par le groupe Intermedia en début d’année).

Conseil juridique Joffe & Associés : (Virginie Belle & Charlotte Viandaz conseillent A Plus finance dans le cadre de la levée de fonds d’Air Indemnité)

Wattsense lève 2,9 millions d’euros pour imposer sa solution de connectivité des bâtiments

La start-up lyonnaise Wattsense annonce avoir levé 2,9 millions d’euros à l’occasion d’un second tour de table. Cette somme doit lui permettre de déployer plus largement sa solution pour connecter les équipements de gestion technique des bâtiments… et de s’imposer en tant que standard.

Comment superviser une multitude d’équipements de gestion technique du bâtiment (GTB) dont les protocoles de communication diffèrent ? Grâce à un module électronique de sa conception, la start-up lyonnaise Wattsense vend une solution qui permet de contrôler ces derniers, peu importe leur marque, modèle ou ancienneté. Ce mercredi 2 octobre 2019, elle annonce une levée de fonds de 2,9 millions d’euros pour accélérer son déploiement et, in fine, s’imposer « en tant que standard ».

Gain de temps et économies

Optimiser la consommation énergétique, la maintenance des équipements, l’utilisation des espaces mais aussi le confort des gestionnaires. Voilà les résultats dont se targue Wattsense. Parmi ses clients, des propriétaires (bailleurs et foncières), des exploitants ainsi que des PropTech – ces start-up qui travaillent à la digitalisation de l’industrie immobilière.

« Le groupe Idex gère un portefeuille de 15 000 chaufferies dans des logements sociaux. Alors que la mise en place d’un intégrateur prenait des semaines et entraînait des coûts importants, notre solution demande moins d’un jour d’intervention et unifie une vingtaine d’interfaces, aussi bien filaires que radio », expose à L’Usine Digitale Louis Vermorel, président-fondateur de Wattsense. Le module électronique, vendu 350 euros, est couplé à un abonnement mensuel dont le tarif varie entre 11 et 145 euros, en fonction des besoins.

Louis Vermorel a imaginé cette solution en 2017, après avoir travaillé treize ans pour le fabricant danois de composants pour systèmes de réfrigération et de chauffage Danfoss. « Je me suis étonné que les logiciels évoluent rapidement dans tous les secteurs, mais pas dans le domaine de la gestion de bâtiments… qui représente pourtant 9 % de la part mondiale d’énergie primaire, indique-t-il. Il estime ce marché potentiel à 10 milliards d’euros – dans le cadre d’une industrie de la gestion de bâtiments qui s’élève, elle, à 10 000 milliards d’euros au total.

« Il y avait, à l’époque, un chaos informatique puisque chaque constructeur employait ses propres protocoles de communication. » C’est dans le but de créer un véritable standard qu’a été créée Wattsense, qui a ajouté une couche d’abstraction pour que les différents applicatifs s’interconnectent. « A la manière de ce qui se faisait déjà dans les télécoms ou la finance, tout simplement », précise le fondateur de la jeune pousse.

Recruter pour passer à l’échelle

Ont participé à la nouvelle levée de la start-up, pour un total de 2,3 millions d’euros : Kreaxi, Bpifrance (via le Fonds Ambition Amorçage Angels – F3A), Hélea Financière et Demeter. Par ailleurs, 600 000 euros ont été financés en dette bancaire. « Par rapport aux projets peu différenciants de connectivité au bâtiment que nous avons étudiés ces dernières années, Wattsense sort du lot grâce à son positionnement d’intermédiaire entre les équipements et les apps de smart building. Il devient aussi facile de connecter un bâtiment tertiaire complexe que d’installer une enceinte connectée chez soi », déclare par voie de communiqué Thomas Virolle, chargé d’affaires chez Demeter.

Lors d’un précédent tour de table, au printemps 2018, Wattsense avait récolté 700 000 euros auprès de Business Angels. Ces fonds avaient servi à faire de la R&D pour peaufiner techniquement sa solution. Mais cette fois-ci la jeune pousse, qui emploie aujourd’hui 18 personnes, veut étoffer sa division commerciale. « C’est elle qui nous permettra de passer à l’échelle et de déployer notre offre sur des centaines de sites, souligne Louis Vermorel. Par conséquent, nous comptons bétonner le support client. »

L’industrialisation du module électronique, au cœur du dispositif, fera aussi partie des prochains investissements. Au-delà du marché européen, l’entreprise est présente en Chine, en Inde, au Brésil et aux Etats-Unis. Grâce à ses liens étroits avec l’écosystème de PropTech, elle espère croître davantage encore à l’international.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Charlotte Viandaz conseillent F3A, Bpifrance & Creaxi dans le cadre de la levée de fonds de Wattsense)

Imagination Machine, le startup studio nantais de Rob Spiro, lève 4,5 millions d’euros

Imagination Machine vient de lever près de 4,5 millions d’euros auprès du Fonds French Tech Accélération, plusieurs entreprises régionales et ses investisseurs historiques. Son objectif : lancer une vingtaine de startups Tech for Good d’ici quatre ans.

C’est l’un des acteurs de référence de l’écosystème startup nantais, rendant le territoire encore plus attractif (qu’il ne l’est déjà) grâce à la popularité de son fondateur et la région lui rend bien ! Imagination Machine, le startup studio de l’entrepreneur à succès américain Rob Spiro, annonce que sept entreprises régionales de renom ont décidé d’investir aux côtés du Fonds French Tech Accélération, géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, à l’occasion d’une nouvelle levée de fonds de 4,5 millions d’euros.

Un témoignage de confiance de la part des groupes Eram, Dubreuil, Cetih, Idea, Armor, Ocean, ainsi que quelques dirigeants de magasins Leclerc locaux, qui accompagneront la structure dans son développement sur le territoire français, mais aussi et surtout dans la création d’une vingtaine de startups Tech for Good dans les quatre prochaines années, avec un rythme de quatre à six jeunes pousses par an.

“À travers leur investissement dans Imagination Machine, la BPI et les ETI régionales délivrent un message très fort : la conviction profonde que l’entrepreneuriat est une clé pour la construction d’un avenir plus sain, plus soucieux des individus, plus respectueux de l’environnement”, se réjouit Rob Spiro, fondateur d’Imagination Machine. Une annonce qui fait écho à la stratégie d’Imagination Machine depuis sa création, en 2017. Celui qui a arrêté son activité d’accélérateur début 2019 pour se concentrer sur son startup studio, a toujours eu un intérêt très marqué pour les sociétés qui ont un véritable impact écologique ou social.

Les startups développées en interne reposent en effet généralement sur des innovations de services dont l’utilité se révèle concrète pour une grande part de la population. C’est par exemple le cas de Vite mon marché, un service de livraison à domicile de produits alimentaires frais et locaux, qui levait 2,3 millions d’euros en juillet dernier, de Jho, qui commercialise des protections hygiéniques en coton 100% bio, ou encore de Beem, une solution qui permet de produire et consommer de l’électricité verte à domicile. Trois jeunes pousses qui font partie des 12 startups lancées par Imagination Machine en moins de trois ans.

Grâce à ce nouveau tour de table, Imagination Machine dispose désormais d’un budget de 200 000 euros maximum par project, et prévoit d’augmenter les salaires des entrepreneurs qui viendront co-fonder les jeunes pousses. Également, le startup studio va intégrer une agence de développement « in-house » afin d’accompagner la croissance de ses startups. Le tout avec un objectif bien clair : faire en sorte « que la moitié d’entre elles parviennent au stade de « product/market fit» et de « scaling » », conclut Rob Spiro.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Antoine Lamy conseillent BpiFrance)

Biodis se redistribue

Le grossiste en produits bio basé à Rennes change de mains à l’occasion d’un MBO soutenu par NCI, lead, BNP Paribas Développement et Bpifrance qui injectent environ 10 M€.

 

Grossiste en produits bio depuis les années 1980, le rennais Biodis change de mains. Son dirigeant Jean-Marc Drouin, se retire au bénéfice de sa directrice générale, Myriam Jourdan, à l’occasion d’une opération de MBO soutenue par NCI, lead, avec BNP Paribas Développement et Bpifrance. Selon nos informations, les financiers se seraient portés à la tête de 70 % du capital en injectant environ 10 M€. Une dette senior, légèrement supérieure à 8 M€, a été arrangée par BNP Paribas, avec Arkea et Banque Populaire Grand Ouest. Le cédant participe à l’opération avec des OC.

 

50 M€ en se déployant vers l’Est

 

C’est après s’être positionnée comme repreneuse potentielle auprès du cédant, conseillé par MB&A, que Myriam Jourdan, appuyée par G2Invest, a réuni investisseurs et banquiers autour de son projet. Entrée dans l’entreprise en 2006 en tant qu’acheteuse, « la dirigeante connaît parfaitement l’entreprise pour y avoir grandi, jusqu’à en prendre la direction générale en 2014 », souligne Anne-Cécile Guitton, directrice associée de NCI. Le distributeur de fruits et légumes, produits frais, épicerie, boissons… biologiques, connaît dès lors une forte croissance, passant de moins de 20 M€ de chiffre d’affaires à plus de 37 M€ revendiqués en 2018. Porté par l’évolution des modes de consommation, Biodis a récemment doublé sa capacité de stockage pour la porter à 10 000 m2. Plutôt fière de soutenir « une (jeune) femme désireuse de reprendre une entreprise, ce qui n’est pas si courant », Anne-Cécile Guitton semble convaincue que le meilleur de l’histoire reste à écrire. « La dirigeante s’est attachée à mailler de l’ouest du territoire et peut envisager désormais de se tourner vers l’Ile de France et l’Est. » A moyen terme, elle pourrait aussi envisager une opération de croissance externe. Son développement passera également par l’extension de son offre, avec toujours plus de produits frais, des produits en vrac, … afin d’atteindre rapidement 50 M€ de revenus.

 

Conseil juridique Joffe & Associés : Romain Soiron, Aymeric Dégremont & Paddy Pascot conseillent Melyabio (holding de reprise de Biodis) et MYJ (holding du manager Myriam Jourdan)

Livestorm lève 4,6 millions d’euros pour simplifier l’organisation de webinars B2B

Si la visioconférence a le vent en poupe côté B2C avec l’essor de la téléconsultation médicale, elle est aussi plébiscitée par les entreprises qui organisent de plus en plus de conférences virtuelles pour faire des réunions à distance, passer des entretiens d’embauche, délivrer des formations à leurs clients et leurs employés, ou encore organiser des démonstrations de produits. C’est sur ce marché florissant qu’a choisi de se positionner la start-up parisienne Livestorm qui a créé un logiciel SaaS pour l’organisation de webinars B2B.

 

La société annonce aujourd’hui un tour de table de 4,6 millions d’euros en série A mené par Aglaé Ventures. Le Fonds Ambition Amorçage Angels (F3A), géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, et Raise Ventures, ainsi que des business angels, à l’image de Thomas Rebaud, co-fondateur de Meero, nouvelle licorne française après un tour de table de 205 millions d’euros en juin, ont également participé à l’opération.

3 500 webinars chaque mois

Fondée en 2016 par Gilles Bertaux, Robin Lambert, Tom Forlini et Vincent Garreau, Livestorm propose une plateforme permettant aux entreprises de réaliser des webinars en direct ou pré-enregistrés, ainsi que des entretiens vidéo. La solution permet non seulement de gérer l’ensemble des contraintes techniques pour assurer le bon déroulement des webinars, mais aussi d’aider les équipes marketing et commerciales à générer des leads qualifiés en analysant le profil de chaque participant. Initialement centrée sur les webinars, la société a développé au cours de ces derniers mois une solution dédiée à l’organisation de réunions vidéo en ligne.

A ce jour, Livestorm compte plus de 1 500 entreprises clientes en France, en Europe et aux États-Unis, dont Spendesk, PayFit, Teamleader ou encore Yousign. La société indique que plus de 50 000 participants assistent chaque mois aux 3 500 webinars organisés via sa plateforme.

Ce tour de table doit permettre à la start-up de renforcer ses effectifs avec le recrutement d’une trentaine de collaborateurs supplémentaires d’ici la fin de l’année, notamment pour décupler sa force de frappe commerciale en Europe et aux États-Unis. Dans le même temps, la société prévoit d’enrichir sa suite logicielle et de lancer de nouveaux produits de visioconférence sur la plateforme.

Conseil juridique : Joffe & Associés (Thomas Saltiel, Camille Malbezin & Charlotte Viandaz)

Trustpair lève 1,1 million d’euros pour lutter contre la fraude au virement entre entreprises

Le montant

La FinTech Trustpair, qui propose une solution d’intelligence artificielle permettant d’automatiser la détection des tentatives de fraudes et d’erreurs humaines liées aux paiements par virement entre entreprises, a levé 1,1 million d’euros. Ce tour de table a été réalisé notamment auprès d’Axeleo Capital et Kima Ventures. Il s’agit de leur premier tour de table.

Le marché

Trustpair propose aux directions financières une réponse digitale aux problématiques de gestion du risque lié au paiement par virement. Pour cela, l’entreprise commercialise une solution reposant sur des technologies d’intelligence artificielle permettant de détecter et prévenir en temps réel l’apparition d’anomalies dans la chaîne de paiement des fournisseurs, avant l’émission des ordres de virement.

L’entreprise fonctionne avec une solution d’audit automatisé. Le but est de supprimer l’ensemble des anomalies de la base fournisseurs puis de vérifier en continu la validité des coordonnées et des virements grâce à un système de surveillance et d’alerte en temps réel.

Selon une étude Euler Hermes – DFCG 2018, en 2017, 7 entreprises sur 10 ont été victimes d’au moins une tentative de fraude.

Les objectifs

Avec ce financement, Trustpair souhaite notamment recruter 15 personnes d’ici fin 2018 afin de soutenir sa R&D et son développement commercial.

Conseil juridique : Joffe & Associés (Virginie Belle & Charlotte Viandaz)

La startup Agorapulse lève 16,5 million d’euros pour gérer les réseaux sociaux des PME

Agorapulse, startup spécialisée dans la gestion des réseaux sociaux, lève 16,5 millions d’euros auprès de Hi Inov Dentressangle, Cipio Partners et Entrepreneur Venture.

Lancé en 2011 par Emeric Ernoult et Benoit Hediard, Agorapulse développe une solution à destination des PME et des agences qui leur permet de gérer facilement leurs réseaux sociaux via une boîte de réception centralisée et des fonctionnalités de création de contenu. La startup emploie désormais 65 collaborateurs à travers le monde et a étendu sa présence dans 180 pays.

«Nous avons trouvé trois investisseurs de poids, grâce auxquels Agorapulse va pouvoir atteindre le prochain stade de sa croissance sur le marché de la gestion des réseaux sociaux. Nous sommes convaincus que ces investisseurs nous permettront de continuer à fournir des solutions de gestion des réseaux sociaux efficaces et accessibles aux moyennes entreprises et agences du monde entier», commente Emeric Ernoult.

Agorapulse revendique à ce jour plus de 22 500 utilisateurs pour 6 200 comptes. Face à la concurrence de nombreuses startups spécialisées en social management telles que Hootsuite ou Buffer, la startup parisienne espère par cette levée renforcer sa présence à l’international.

Conseil juridique : Joffe & Associés (Thomas Saltiel & Antoine Lamy)

La startup Cashbee lève 1,1 million d’euros pour optimiser l’épargne digitale

Cashbee, startup spécialisée dans l’épargne digitale, lève 1,1 million d’euros auprès d’investisseurs privés et institutionnels.

Lancé en 2018 par Chaker Nakhli, Marc Tempelman et Cyril Garbois, Cashbee développe une application mobile qui vise à permettre à ses clients de faire fructifier leur argent en le mettant sur un compte rémunéré et de gérer leurs dépenses. L’application dispose d’un algorithme qui génère des recommandations aux utilisateurs censées leur éviter des découverts inutiles.

Si l’application Cashbee est gratuite, tout comme l’ouverture d’un compte, le taux d’intérêt s’élève en moyenne à 1% la première année. La startup ne prélève pas de commissions sur les gains des utilisateurs mais tire principalement ses revenus de banques partenaires.

La FinTech souhaite avec cette levée développer son application mobile et renforcer ses équipes. Ce financement « va nous permettre d’accélérer avec un objectif primordial : aider les actifs de tout âge à épargner plus et mieux», commente Cyril Garbois.

Conseil juridique : Joffe & Associés (Thomas Lepeytre, Thomas Saltiel & Charlotte Viandaz)

La startup Toosla, spécialiste de la location de voitures haut de gamme, lève 8 millions d’euros

Toosla, startup spécialisée dans la location à courte durée de voitures nouvelle génération, a levé 8 millions d’euros auprès du management, de Karot Capital et d’ACOFI.

Lancé en 2016 par Eric Poncin, Toosla développe une plateforme qui permet de louer des voitures en ligne, sans passer par une agence, et à n’importe quel moment. La startup basée à Reims s’est spécialisée dans les derniers modèles de voitures haut de gamme, comme des Mercedes ou BMW, et tient pour cible les professionnels comme les particuliers.

Les utilisateurs peuvent récupérer leur voiture à l’heure qu’ils indiquent et la démarrer via l’application. Toosla, qui possède plus de 1 000 voitures à disposition, doit cependant faire face au marché concurrentiel de la location de voiture, en particulier à la startup française Virtuo, qui dispose également d’un parcours client entièrement digitalisé.

Avec cette levée, Toosla a pour objectif d’étendre son service. « Toosla va pouvoir augmenter sa flotte, ouvrir de nouveaux marchés et déployer de nouveaux services », a commenté Eric Poncin.

Conseil juridique : Joffe & Associés (Thomas Saltiel & Camille Malbezin)

Saint Aubin nourrit un fonds

Fort d’un chiffre d’affaires supérieur à 20 M€, le fabricant de desserts et de produits de snacking salés est repris par le fonds de situations spéciales de CAPZA baptisé CAPZA Transition, auprès de son fondateur, d’A Plus Finance et BNP Paribas Développement.

 

Groupe Saint Aubin (Saint Aubin) réorganise son capital autour de deux actionnaires. Le fabricant de desserts, de produits de snacking salés et de produits traiteurs fait appel à CAPZA Transition, anciennement Capzanine Situations Spéciales, en tant que nouveau partenaire majoritaire. Un mandat de recherche d’investisseurs financiers avait été donné, il y a quelques mois, à Adviso Partners. Cette nouvelle opération à effet de levier est l’occasion pour le fondateur du groupe, Yves Desbonnet, qui avait lâché les reines en 2015 à l’occasion d’un MBI (lire ci-dessous), de céder sa participation évaluée à 49 %. D’autre part, le duo de financiers A Plus Finance et BNP Paribas Développement, entré en 2015, figurent, également, parmi les cédants. Par contre, Thierry Lafeuille, le dirigeant de Saint Aubin depuis 2015 et ancien directeur commercial export de « Coup de Pâtes » réinvestit la plupart de son produit de cession pour être minoritaire aux côtés de CAPZA Transition. Doté de 180 M€ au 30 juin dernier, ce véhicule signe son deuxième investissement après avoir apporté 5,4 M€ en obligations remboursables in fine à la marque de cafés havraise Legal en décembre 2018 (lire ci-dessous). Ici, CAPZA Transition investit en equity dans sa fourchette haute de ticket comprise entre 5 et 20 M€ mais également en mezzanine. Une dette senior arrangée par LCL complète le montage dont l’effet de levier se situe en dessous de trois fois l’Ebitda selon nos informations.

 

Un élargissement de la gamme

 

Fondé en 1995, Saint-Aubin possède trois marques, les Délices de Janice dans la pâtisserie fines surgelées, Chapuis Surgelés dans le snacking surgelés salés et Maisons Chapuis dans les produits frais salés. Ses produits sont destinés aux groupes de grandes et moyennes surfaces, aux distributeurs pour la restauration hors-foyer et les chaînes de boulangeries-pâtisseries. L’an dernier, le groupe basé dans le Charolais a réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 20 M€ soit le même ordre de grandeur que lors du MBI de 2015 pour un Ebitda positif. Cette année, l’objectif est d’atteindre 25 M€ de revenus. « Nous nous sommes intéressés à Saint-Aubin car c’est une entreprise saine positionnée à la fois sur le sucré et le salé avec des dynamiques de croissance en dessous des attentes des fonds de LBO classique. Cependant, elle bénéficie d’un potentiel de relance important avec l’aide de moyens supplémentaires », explique Emmanuel Bonnaud, directeur général de CAPZA Transition. Les nouveaux actionnaires souhaitent renforcer la capacité d’innovation de Saint-Aubin tout en élargissant la gamme de produits vers le snacking. Cette extension pourra se faire soit par croissance organique soit par le biais d’acquisitions.

Conseils d’A Plus Finance et BNP Paribas : Joffe & Associés (Thomas Saltiel, Aymeric Dégremont & Charlotte Viandaz)