Safran Corporate Ventures rejoint CAILabs à l’occasion d’un troisième tour de 5 M€

Comment doper la vitesse de circulation des données des réseaux locaux de fibre optique, sans procéder à un couteux recâblage ? CAILabs, un spin-off du Laboratoire Kastler Brossel né il y a 4 ans, a développé une technologie de traitement des faisceaux lumineux contenue dans un boîtier « Aroona » permettant un traitement des données jusqu’à 400 fois plus rapide.
Pour continuer d’alimenter sa croissance (qui s’élève à 160 % sur l’exercice 2016), CAILabs scelle un troisième tour de table de 5 M€ en s’ouvrant à Safran Corporate Ventures. Innovacom et Starquest Capital, qui avaient déjà apporté 3,6 M€ à la jeune pépite de l’optique, en profitent aussi pour réinvestir.
Onze collaborateurs devraient prochainement rejoindre les équipes de CAILabs (forte de 24 salariés à ce jour), afin d’accélérer le développement industriel et commercial. Pour l’heure, « Aroona » a séduit Huawei, IBM, ou encore Nokia ; en 2017, il a même fait ses premiers pas hors des télécommunications via un partenariat d’intégration avec des acteurs industriels en lithographie (fabrication de puces électroniques), fabrication additive et soudure laser.
«CAILabs peut tabler sur une très forte croissance d’ici 2020, précise Eric Dalbiès, directeur de la stratégie et du M&A de Safran, et président de Safran Corporate Ventures.
Au-delà de la priorité que représentent pour l’entreprise les télécoms terrestres, il y a des opportunités très fortes autour de certains grands métiers de Safran, notamment dans le câblage aéronautique ou autour de l’utilisation de lasers industriels ». En marge de cette diversification sectorielle, la jeune pousse bretonne va participer au programme Impact USA pour étudier le marché outre-Atlantique pendant une dizaine de semaines, et pourquoi pas s’y implanter dans la foulée.

 

Conseil cible : juridique: Joffe & Associes (Thomas Saltiel et Camille Malbezin)

 

Breega Capital décroche 100 M€ de plus pour l’économie numérique.

Créé en 2013 sur la base d’un premier fonds de 50 M€ essentiellement alimenté par des entrepreneurs, Breega Capital franchit un nouveau cap dans son institutionnalisation.
Le premier closing de son nouveau véhicule, doté pour l’instant de 100 M€, a été soutenu par une quarantaine de LPs, dont un nombre significatif de grandes banques (Crédit Agricole…) et d’assureurs. Une capacité supplémentaire que la société de gestion entend consacrer aux start-up européennes de l’économie numérique, ainsi qu’à toutes celles développant des technologies disruptives dans l’univers des banques et des assurances.
Les fintech et les assurtech sont donc ici naturellement concernées, tout comme d’autres jeunes pousses aux business plus connexes, comme les voitures autonomes.

Le VC prévoit d’investir entre 1 et 3 M€ par deal, dans le cadre de levées de fonds pouvant atteindre jusqu’à 10 M€. Pour soutenir ses opérations, le premier véhicule d’investissement de Breega Capital – spécialisé en amorçage et en série A – pourra ainsi être sollicité.

Dirigée par François Paulus, Maximilien Bacot et Ben Marrel, la société de gestion emploie aussi trois senior associates. Elle a récemment agrandi son équipe d’experts avec l’arrivée d’une experte juridique en la personne de Paule Chau, ex-avocate de Gide, ainsi que d’un DRH en résidence, Robin Sappe. Ce dernier est notamment chargé du recrutement et de la chasse de talents pour les participations du fonds.

 

Structuration juridique : Joffe & Associés (Thomas Saltiel)

 

Contrôle exclusif de NextRadioTV par SFR et Altice, deux cabinets sur le deal.

L’Autorité de la concurrence a donné, le 13 juin 2017, son feu vert au contrôle exclusif du groupe News Participations (maison-mère de NextRadioTV : BFMTV, BFM Business, RMC, etc.) par le groupe SFR.
L’autorité indépendante a estimé que les risques concurrentiels liés à l’opération étaient limités.
Sur un marché télévisuel gratuit et payant plutôt dominé par le groupe Canal+, Altice n’est encore qu’un nouveau venu, bien loin de tout risque monopolistique. Cette opération, qui s’inscrit dans la stratégie de convergence du groupe Altice entre les réseaux de télécommunications et les contenus, reste soumise à l’agrément du Conseil supérieur de l’audiovisuel.

 

Conseil du groupe NextRadioTV : Maître Olivier Cavézian.
Conseil de SFR/Altice : Cabinet Franklin